Azteq - Une coopération chaleureuse pour l'énergie solaire thermique

Azteq vise rien de moins qu’une révolution européenne des technologies de chauffage vertes à l’échelle industrielle et développe des systèmes de chauffage solaire à cet effet. Cette start-up belge travaille sur des projets avec des prestataires techniques qui utilisent à leur tour Breemes, société sœur d'itsme, pour le conseil et la fourniture de composants. Pour un projet majeur à Séville, des défis subsistaient concernant le délai de livraison des automates décentralisés et la communication entre eux dans la vaste installation.

Le concept solaire thermique d'Azteq est basé sur des miroirs paraboliques qui focalisent les rayons solaires sur des tubes collecteurs remplis d'huile. L'huile peut être chauffée jusqu'à 400 °C puis, dans un échangeur de chaleur, l'énergie est transférée vers le support pour l'application industrielle. Après la réalisation de plusieurs projets dans son propre pays, l’entreprise s’est vue octroyer un projet à Séville (Espagne). Il s’agit de la construction de la plus grande centrale solaire thermique à usage industriel en Europe : d’une surface miroir de plus de 40 000 m² pouvant fournir 30 MW.

Sous-traitants et fournisseurs

Pascal Vranken d’Azteq coordonne l’ouvrage électrique, la construction des armoires et les logiciels. « Nous faisons l’étude conceptuelle et les études physiques nécessaires. Azteq confie la conception et la construction proprement dite à des sous-traitants. » Parmi eux Mike Ramaekers de MR-Engineering, en charge du dessin et de l'assemblage des tableaux basse tension et tableaux secondaires. « Mike aide aussi lors du démarrage de la construction. Le dessin des lignes électriques principales n'est pas un problème pour un installateur local, mais pour une instrumentation spécifique, il est toujours bon que la personne qui a fait le dessin soit sur place. Cela va dix fois plus vite. »

« Azteq externalise la conception et la construction effective »

Vranken, à son tour, engage Breemes pour des conseils et des fournitures. « Pascal était déjà en contact avec nous pour d’autres clients et projets », explique Gert Vanwezemael, consultant électrique chez Breemes. « Nous étions présents depuis le projet Azteq à Turnhout. » Avec ses 5 500 m²', c’était le précédent détenteur du record et c'est toujours la centrale solaire thermique avec la température d'application la plus élevée (285 °C). « Pascal nous a contactés pour le projet à Séville afin d’aider à la préparation et à l’élaboration du projet. Par exemple, nous avons réalisé l'étude complète de la basse tension. Cela comprenait : les calculs de court-circuit et de section de câble ainsi que la configuration du tableau basse tension et des générateurs de refroidissement. Et nous avons également élaboré la configuration de l'API. »

Délai de livraison, communication et alimentation

Le plus grand défi pour le projet en Espagne portait sur la livraison de certains composants, explique Vranken. « Nous avions élaboré un concept et la question était de savoir si nous pouvions le réaliser dans les délais impartis et, dans le cas contraire, quelles étaient les alternatives disponibles tout en tenant compte des spécifications que nous devions respecter. » Pour le contrôle, Vranken a conçu les îlots décentralisés d’API ET 200SP de Siemens « Pascal est venu me voir l’été dernier », explique Arno Degroot, spécialiste produits pour l’automatisation industrielle chez Breemes. « Ils voulaient commencer la construction après l’été. Et j'ai dû leur dire qu'il devrait compter sur 1 à 1,5 an de livraison. C'est pourquoi je suis allé voir quels API décentralisés Siemens avait comme alternative. C’est ainsi que je suis arrivé à l’ET 200AL, le petit frère plus robuste de l’ET 200SP. Le délai de livraison était attrayant. Dans les projets précédents, j'avais déjà fait effectué cette conversion. J'ai donc commencé à l’étudier avec Pascal. Cela s'est avéré satisfaisant sans compromettre les performances. » Le montage du plus grand ET 200AL a toutefois nécessité une attention particulière. « Cette alternative était un peu plus chère, mais cela a été compensé par la perte qui aurait découlé d’une livraison ultérieure si nous devions nous en tenir à la première option. » Vranken : « Il n’est pas dit que nous utiliserons encore par défaut cette alternative dans de futurs projets. Nous avons maintenant une réserve de pièces de rechange, mais à l'avenir, nous pourrions revenir à l'ET 200SP à condition qu’il soit encore disponible. »

« Nous avons construit toute la structure avec Breemes »

« Un autre défi concernait l’étendue de l’installation », poursuit Vranken. « Avec un grand nombre d’unités de commande réparties sur une grande surface, un câble réseau standard n’était pas adéquat pour la communication. Un réseau de fibres optiques s’est avéré nécessaire pour communiquer avec les 18 îlots d’API distants via PROFINET et Modbus TCP/IP. Nous avons construit l'ensemble de la structure en collaboration avec Breemes qui nous a apporté l'expertise de Siemens. »

L'alimentation électrique était également cruciale. Les miroirs tournent avec le soleil, mais devaient pouvoir se détourner lorsque l'énergie rayonnée devenait trop élevée pour éviter la surchauffe des collecteurs. « Le système doit pour cela disposer d’une alimentation en tout lieu et en tout temps. En plus de l'alimentation normale, un onduleur est fourni et en cas de panne, un générateur doit prendre le relais. Donc, pour la distribution de l'énergie, nous avons dû prévoir un système qui peut basculer entre ces possibilités ; il s'agit d'un APS (adjustable power supply ou alimentation ajustable, réd.). Gert a fait une proposition à ce sujet et nous l’avons étudiée. L’alimentation est envoyée vers le champ à partir de cet APS. Sur le plan conceptuel, j'ai travaillé dans Simaris (outil de planification de Siemens pour le calcul des installations électriques, réd.), en consultation avec Gert, qui a indiqué à chaque fois quels composants pouvaient être disponibles et à quel moment. »

Partenariat

La construction à Séville a été achevée et l'installation fonctionne correctement. « Cela est dû en partie à la bonne coopération entre toutes les parties », a déclaré Vranken. Van Wezemael le rejoint sur cela. « À mon avis, cette coopération est même géniale. Pour la partie où j’ai accompagné Pascal, la partie basse tension, j’ai noté qu’il était toujours très bien préparé quand il soumettait une question. Il avait déjà cherché lui-même une solution, et c'est quelque chose qui n'arrive presque jamais. Il soumettait ensuite une proposition que nous pouvions commenter et éventuellement modifier. Cela nous a grandement facilité la tâche. Avec Mike de MR-Engineering, j’avais la même bonne impression. »

DeGroot rejoint son collègue. « Pascal savait très bien où il voulait en venir et dès son premier dessin, nous avions déjà une bonne présentation du projet. Et il a toujours été honnête en ce qui concernait les coûts. » Vranken : « Breemes est un fournisseur permanent, mais mes clients doivent de temps à autre comparer les prix avec ceux de ses concurrents. Si j'obtiens une bonne solution qui coûte quelques pour cent de plus, ce n’est pas trop grave. Car vous trouvez toujours une entreprise qui est moins chère, mais qui n’a pas participé à la conception comme Breemes. Il faut trouver un terrain d'entente, mais j'essaie toujours d'opter pour un partenariat. »

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